L'Inspection du Travail est le témoin d'un phénomène que les directions d'entreprises ont trop tendance à sous-estimer : le sentiment de frustration des salariés devant l'évidente dégradation du dialogue social dans notre pays. Philippe Broda analyse les tensions croissantes entre les entreprises et les salariés et met en lumière les difficultés rencontrées par les inspecteurs face à des effectifs insuffisants et des défis croissants liés à la transposition des directives européennes et aux nouveaux dangers psychosociaux.

Les entreprises les plus traditionnellement attachées aux bonnes pratiques en matière de gestion des ressources humaines n'échappent pas aux contrechocs sociaux de la mondialisation. Philippe Michaud explique comment le groupe s'efforce malgré tout de rester fidèle à ses valeurs.

Un cadre international dont les équipes opèrent dans plusieurs fuseaux horaires et qui répond de chez lui à un mail envoyé par un collaborateur travaille-t-il ? Oui et non. Vue d'Asie, la France du droit du travail semble aveugle devant une réalité vécue par tous, y compris les salariés français : la révolution numérique désacralise la vie privée et rend dérisoire l'obsession de « productivité horaire ». Gérard Boymond témoigne depuis son poste d'observation en Thaïlande.

Dix ans après la publication de l'ouvrage « Le Travail, Autrement », Xavier Lagarde analyse l'évolution des relations sociales dans l'entreprise française. Il s'interroge sur la notion de « valeur travail », l'impact du social sur l'individualisme, l'écart entre le discours et les actes du management et la nécessité d'un « management de l'objectivité ». Il aborde également la question de l'adaptation de la législation du travail aux nouvelles contraintes et opportunités de l'entreprise.

Michel Rouger et Pierre-Alexandre Petit partagent leurs visions des avantages et des limites de l'utilisation de l'anglais dans le monde de l'entreprise.

Du Docteur Folamour à la crise financière de 2008, le débat sur les « fins » et les « moyens » dans la gestion des grandes organisations a inspiré une fine chronique à Élisabeth Bourguinat dans le numéro de mars-avril 2012 du Journal de l'Ecole de Paris. Michel Rouger réagit en contrepoint à l'analyse de l'auteur.

Dans l'éditorial de la Lettre d'Avril 2012, Michel Rouger analyse les défis de la prospérité post-crise en Europe, en s'inspirant des exemples allemand et anglais. Il propose un modèle de prospérité basé sur trois piliers : vendre plus, consommer mieux et administrer moins, en expliquant comment ces principes peuvent aider la France à retrouver sa croissance et son dynamisme économique.

Créateur d'une monnaie numérique (le watt), Étienne Beaugrand explique ainsi en quoi consiste le concept de « La consommation collaborative désigne un modèle économique où l'usage prédomine sur la propriété : l'usage d'un produit peut être augmenté par le partage, l'échange, le troc, la vente ou la location de celui-ci.

Xavier Lagarde met en lumière les forces et faiblesses du système éducatif français a matière d'ouverture à l'international. Il souligne l'importance de soutenir les PME éducatives et propose des solutions pour attirer davantage d'étudiants étrangers.

Olivier Babeau explore la relation complexe entre la France et ses riches, soulignant le besoin de réconcilier la société avec la richesse pour encourager une participation plus active des citoyens les plus aisés à la vie économique et sociale du pays. S'inspirant de l'évergétisme de l'antiquité grecque, il propose de repenser la place du riche dans la société, non pas en lui attribuant des privilèges, mais en reconnaissant son rôle social et en l'encourageant à donner plus que les autres.

François Lainée analyse la situation financière des communes françaises à la lumière de la perte du AAA par la France. Il met en évidence les risques liés à l'endettement et à la rigidité structurelle des collectivités locales, en utilisant des données chiffrées et des exemples concrets. La perte du AAA est présentée comme un signal d'alarme, un électrochoc potentiellement positif pour inciter à des changements profonds dans la gestion des finances publiques.

Le piratage sur internet est un problème croissant qui menace les industries créatives. Jean-Luc girot explore les défis posés par le téléchargement illégal et les limites des solutions actuelles comme Hadopi. Il met en lumière la complexité du problème et la nécessité de trouver des solutions durables pour protéger les droits d'auteur.