Nicolas Mottis analyse les problèmes d'instabilité fiscale en France, en utilisant l'image des mouches sur le pare-brise pour illustrer les changements fréquents et imprévisibles qui affectent les entreprises. Il met en lumière les coûts cachés liés à l'incertitude fiscale, notamment pour les entreprises françaises et les recrutements.

Le climat des affaires s’est fortement assombri en France depuis une demi-douzaine d’années. Cela ne suffit pas à expliquer la difficulté du dialogue quotidien entre les dirigeants et les salariés de nombreuses entreprises. A l’origine de cette froideur ou de cette incommunicabilité, explique Patrick Légeron, il y a la faible prise en compte de l’humain dans le monde du travail.

Il y a trois ans à peine, la rumeur publique annonçait une révolution. Les MOOCs - Massive Open Online Courses - allaient rétablir l’égalité des chances en matière de transmission du savoir et d’apprentissage partout dans le monde. Aujourd’hui, l’enthousiasme est retombé mais quelque chose est bien en train de se produire. L’Ecole de Paris a organisé le 27 janvier 2014 une soirée débat sur le thème : « Les MOOCs, et après ? ». Trois témoignages.

Olivier Babeau partage ses réflexions et ses expériences sur l'enseignement en ligne, explorant les défis et les opportunités que représentent les MOOCs et les cours dématérialisés. Il aborde les changements dans l'interaction avec les étudiants, l'impact sur le contenu et la forme de l'enseignement, ainsi que les questions éthiques et pratiques que soulève cette nouvelle ère du savoir.

L’éducation transmet les connaissances. L’innovation les remet en cause pour construire un futur qui n’existe pas. Les deux notions ne sont antinomiques qu’en apparence explique Thomas Paris. La « culture » de l’innovation dans un pays est le fruit des valeurs prônéespar le système éducatif.

Les Français sont imaginatifs et créatifs. D’où vient que leur goût pour l’innovation soit si difficile à être transformé en conquêtes commerciales et en aventures industrielles ? Michel Rouger s’interroge sur les entraves à la libre expression des talents dans notre pays : le mépris de la réussite matérielle, l’aversion au risque et le code du Travail.

Francois Ecalle revient sur les projections du ministère du Travail et du Centre d'analyse stratégique concernant les métiers à pourvoir d'ici 2020. Il met en lumière les besoins en main-d'œuvre dans différents secteurs et souligne l'importance de l'adaptation du système éducatif aux réalités du marché du travail.

Armand Braun analyse l'évolution du marché du travail et met en lumière l'importance de la formation pour les jeunes Français. Il souligne la nécessité de s'adapter aux nouvelles réalités, notamment la mondialisation des talents, et appelle à une vision proactive de l'éducation et de la formation pour garantir un avenir prospère aux jeunes générations.

Bernard Lecherbonnier dénonce l'archaïsme français qui persiste à dénigrer le travail manuel, conduisant à une pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans des secteurs essentiels. Il souligne l'importance de réhabiliter la formation professionnelle et d'encourager les jeunes à embrasser des métiers manuels, mettant en avant les perspectives d'emploi et de réussite qu'ils offrent.

Pour Yves Montenay, disciple de Jean Fourastié, « l’innovation réelle, c’est celle qui améliore la productivité ». Une nouvelle technique - un nouvel outil numérique par exemple - n’est rien tant qu’elle ne s’accompagne pas de nouvelles méthodes d’organisation, de gestion, de vente ou de production. La clé de l’innovation se trouve dans les effets secondaires d’une avancée technique, pas à sa source.

Dialogue entre Jacques Barraux et Nicolas Mottis sur l'impact des MOOCs et d'Internet sur l'éducation. Ils explorent les transformations du métier d'enseignant, l'accès à la connaissance et les défis de l'apprentissage dans un monde numérique. L'article aborde les avantages et les limites des MOOCs, ainsi que l'importance de l'interaction et de la pédagogie dans un contexte où les étudiants sont de plus en plus connectés et autonomes.

Qui a dit : « nos dépenses publiques atteignent 57% de notre produit intérieur, en sommes-nous plus heureux ? ». Réponse : le chef de l’Etat « social-démocrate »… Le tout, explique André Babeau, est d’ouvrir au plus vite le chantier de mise aux normes de la France avec ses partenaires européens, soit 10 points de PIB à gagner sur nos dépenses publiques. Rude défi mais condition nécessaire à la sortie de la longue stagnation.